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Automatique et climat (2/2)

J’ai connu ce professeur d’automatique avant de rentrer dans un groupe industriel de l’énergie, il était un des animateurs du groupe de recherche sur l’auto adaptatif, fin des années 80, début des années 90. Il était un des plus « réalistes », pas fumeux ni baratineur, prudent.

« Cette approche me paraît intéressante. » 

Cette approche me paraît intéressante. Les modèles des climatologues sont des modèles de connaissance, et on sait combien ils sont complexes à établir et divergent vite pour les systèmes instables, ou simplement sont très sensibles aux conditions initiales. Il est aussi très difficile dans le cas des systèmes complexes d’être sûr d’avoir pris en compte toutes les données nécessaires. C’est d’ailleurs là que résidaient mes doutes sur les conclusions du Giec avant la lecture de l’ouvrage de Philippe de Larminat. L’approche de la modélisation par modèle de comportement obtenu par les méthodes d’identification de l’automatique me paraît intéressante. Pas forcément plus crédible, car la divergence prévisible sur les évolutions futures dues à ce qu’on ne sait pas prédire (activité volcanique, activité solaire…) subsiste, mais néanmoins c’est très complémentaire aux approches par modèles de connaissance.

« J’ai fini de lire cet ouvrage. Remarquable. »

J’ai fini de lire cet ouvrage. Remarquable. Je ne saurais trop en recommander la lecture, quelques chapitres sont difficiles pour moi (j’ai beaucoup perdu en matière de théorie), mais comme j’en connais le fond ça passe, l’auteur signale lui-même qu’au besoin ces chapitres peuvent être passés, de toutes façons il met à la disposition de tous, du Giec aussi, toutes ses modélisations et documents, et serait ravi de trouver des contradicteurs.

Par nos méthodes d’automaticiens et hors de tout présupposé sur les causes des variations climatiques, les modélisations par modèle de comportement du professeur de Larminat s’ajustent mieux que celles du Giec aux observations des dernières décennies sur l’évolution des températures. Mieux encore elles mettent en évidence, toujours par nos méthodes d’automaticien, que l’irradiance solaire a un effet prépondérant sur cette évolution, ceci alors que le Giec a priori (autrement dit sur le seul argument d’autorité) la considère comme négligeable et volontairement en diminue la prise en compte dans tous ses modèles ! Ces modélisations mettent aussi en évidence la faible influence des activités humaines industrielles (toutes confondues, donc pas seulement le CO2) sur le climat, au contraire du Giec. Cette étude montre aussi fort bien que les données disponibles ne permettent pas dans leur état actuel d’initialiser les variables d’état du Giec de façon valable, en particulier, concernant les océans, la circulation thermohaline ne fait l’objet de mesures que depuis peu.

« […] les résultats […] rassurent sur l’avenir pour nos descendants. »

Nos modèles d’automaticien de type boîte noire, disposent de moins de variables d’état et sont faciles à initialiser à telle ou telle date pour observer ensuite la prédiction. L’auteur décortique au passage les rapports du Giec, et en fait ressortir les circonvolutions par lesquelles le Giec tente d’expliquer le palier des températures depuis 15 ans, palier mesuré mais qui n’avait été prédit par aucun de ses modèles alors que ceux de Philippe de Larminat initialisés sur un état antérieur l’anticipent à la stupéfaction (mais sûrement au bonheur aussi) de l’auteur.

Chose étrange, d’après ce qu’il dit, personne au Giec ne s’est intéressé à l’identification (aucune référence) alors que cette technique est mûre depuis longtemps comme on le sait bien sûr !

Bref, j’aurais été incapable de faire moi-même cette modélisation, mais les résultats confortent mon opinion sur la faible influence anthropique. Et rassurent sur l’avenir pour nos descendants.

Patrice DELESALLE, ingénieur automaticien, août 2015

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