Un AGV de 80 tonnes
BA Systèmes et Gaussin : deux français à l’assaut des terminaux portuaires pour développer des solutions d’automatisation du traitement logistique de conteneurs.
Les ports, pierre angulaire de la chaîne d’approvisionnement international, subissent eux aussi la mondialisation des échanges. Face à l’augmentation croissante du nombre de conteneurs transportés à travers le monde, les logisticiens doivent allier efficacité et fiabilité tout en respectant les contraintes écologiques d’aujourd’hui. La solution : l’automatisation des systèmes. BA Systèmes et Gaussin se sont associés sur ce marché en proposant un système électrique 100% automatisé. La solution repose sur un véhicule autonome se déplaçant sur une zone maillée de transpondeurs grâce à des moteurs électriques. Responsable du contrôle de trajectoire, BA Systèmes a fait appel aux compétences d’Acsystème en automatique pour modéliser et simuler le système.
Avec un véhicule approchant les 80 tonnes en charge, il est primordial de s’assurer de la stabilité des régulations mises en place. Le démarrage de l’étude passe par la construction d’un modèle numérique ayant pour but de reproduire le comportement du système. L’élément prépondérant est la modélisation de la partie dynamique du véhicule : véhicule possédant 2 essieux directeurs dont l’angle d’ouverture peut atteindre les 45 degrés, un cas plus complexe que nos traditionnelles voitures. Des tests de calage vont permettre de rapprocher le modèle de la réalité. L’automaticien peut ensuite réaliser différentes analyses (fréquentielle, performance, sensibilité…) : les limites du système sont alors éprouvées numériquement au-delà des contraintes qu’impose un prototype physique, sans risque de dommage et en s’affranchissant des coûts. Ce même environnement peut aussi servir à ajuster le dimensionnement des organes, à optimiser ou ajouter des fonctionnalités…
L’étude a été livrée avec un partage des connaissances qui permet au client de reproduire à l’identique la démarche pour un autre véhicule.
Geoffrey Potonnec, avril 2016